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Marie-France-Lou Lemay a reçu ses résultats

Suite à notre article Ai-je le gène du cancer du sein? dans le numéro rose, Marie-France-Lou dévoile en exclusivité sur Clindoeil.ca ses résultats.

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Tu as reçu les résultats de la prise de sang qu’on t’a faite plus tôt en juillet. Quels sont-ils?

La conseillère m’a annoncé qu’elle avait de bonnes nouvelles pour moi: on n’a pas découvert de mutations sur les gènes qui ont été examinés (BRCA1 et BRCA2). Je suis soulagée, mais ça ne garantit pas que je n’ai pas d’autres mutations, étant donné que seules 11 mutations sur les deux gènes sont étudiées.

Pour l’instant, rien ne m’incite donc à faire l’ablation des glandes mammaires ou à me faire enlever les ovaires. Si j’avais été porteuse du gène, ces solutions m’auraient sûrement été proposées.

Continueras-tu à passer une échographie annuelle des seins?

En fait, on m’a suggéré de faire un examen par résonnance magnétique (RIM), qui donne des résultats encore plus précis que l’échographie. En passant un RIM chaque année, si jamais j’ai des cellules cancéreuses, elles vont être détectées rapidement. J’aurai droit à un suivi vigoureux: tous mes médecins connaissent mes antécédents familiaux.

On m’a aussi suggéré de revenir passer un nouveau test génétique dans deux ans, parce que la recherche avance très vite. Ils pourront alors étudier d’autres mutations sur d’autres gènes.

Comment t’es-tu sentie pendant ces six semaines d’attente des résultats?

Dans les derniers temps, je n’étais pas très stressée et je n’y pensais pas trop puisque je ne pouvais pas changer les résultats. Mais je l’avoue: lorsque je m’y arrêtais deux secondes, je pensais à des femmes qui se sont fait enlever les glandes mammaires et je ne me sentais pas prête. J’avais parfois envie de pleurer.

As-tu bien dormi la nuit avant de recevoir les résultats?

Oui. C’est en quittant mon appart pour me rendre à l’hôpital que mon stress a surgi. Mon chum était stressé aussi. Il ne parlait pas, ce qui n’est pas dans ses habitudes. (rires) Mais je ne pouvais rien y changer: il valait mieux lâcher prise.

Dans la conclusion de ton témoignage, tu parlais de couper dans tes REER. Vas-tu le faire malgré les bonnes nouvelles?

Oui. (rires) Il faut garder en tête que je suis quand même peut-être porteuse d’un gène défectueux, qui n’a pas encore été trouvé. Je reste donc très sujette au cancer du sein et je ne célèbre pas en criant «Partyyy!».

Que dirais-tu aux filles qui présentent un risque de cancer du sein, mais qui hésitent à aller passer le test?

Je ne veux pas leur dire quoi faire, car je suis tout de même contente de ne pas avoir de mutations, du moins connues pour le moment. Je leur suggérerais donc de s’écouter.

Un mot de la fin pour les lectrices?

Mettez moins d’argent dans vos REER! (rires) Sans blague! Profitez de la vie et faites tout que vous voulez.

 

Catherine Paiement-Paradis

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