Karelle Tremblay, on se souviendra de toi! | Clin d'œil
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Karelle Tremblay, on se souviendra de toi!

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Courtoisie

Tu te souviendras de moi sera bientôt à l’affiche, enfin! Dans ce très attendu long métrage d’Éric Tessier, l’actrice joue Bérénice, un personnage central qui agit comme une sorte de catalyseur de mémoire pour un homme qui, lui, la perd peu à peu. Et court après ses souvenirs enfouis.

Tu incarnes Bérénice, une jeune femme rebelle et un peu cynique à première vue. C’est souvent ton casting, d’ailleurs. Est-ce que ça te ressemble dans la vie?

Pas vraiment. Après, c’est sûr qu’il suffit de jouer une fois ce type de rôle pour qu’on t’y associe et te cantonne dans un certain genre. J’essaie d’en sortir, mais ce n’est pas évident. Ce que j’aime de Bérénice, cela dit, c’est que même si elle est égocentrique, cynique et en colère, même si elle n’est pas la personne toute désignée pour prendre soin de quelqu’un, on la voit changer au cours de l’histoire... Peu à peu, elle commence à s’ouvrir et à développer son empathie. C’est ce que j’ai trouvé intéressant de ce rôle: le fait de pouvoir incarner un changement.

La sortie du film a été retardée de presque deux ans à cause de la pandémie. Le tournage remonte donc à loin. Est-ce que tu jouerais Bérénice différemment aujourd’hui?

Absolument! Habituellement, on voit un film environ un an après le tournage. Déjà là, je trouve toujours que j’aurais pu faire les choses autrement! Alors au bout de trois ans... Je trouve difficile de me regarder, surtout que je suis à un âge où on change rapidement, ne serait-ce que physiquement. Quand je me vois à l’écran, je réalise à quel point je ne suis plus la même. Trois ans, c’est long, surtout avec une pandémie au milieu. Quand j’ai vu le film, je me suis souvenue à quel point on était tous insouciants au moment du tournage, dans ce monde précovidien...

Qu’est-ce qui te donne envie d’embarquer dans un projet?

Le propos qu’il défend. S’il ne défend rien, ça m’intéresse moins. Pour la série De Pierre en fille, de Julianne Côté, par exemple, le fait qu’elle dépeigne, entre autres, une relation entre deux femmes me parlait. Pour Tu te souviendras de moi, j’ai été interpellée par le fait qu’on parle d’une maladie, l'alzheimer, qui nous affecte de près ou de loin ou qu’on craint de voir apparaître chez ceux qu’on aime. Je pense à mes grands- parents. On a tendance à les tenir pour acquis, et ce tournage m’a beaucoup rapprochée d’eux. Je ne veux pas passer à côté de ces moments-là: ils me font grandir.

Un lien spécial se développe entre Édouard, joué par Rémy Girard, et ton personnage. Est-ce que ça a teinté votre relation pendant le tournage?

Rémy est très professionnel, et moi aussi. Entre deux prises, j’ai tendance à être dans ma bulle pour rester concentrée. Malgré ça, on a quand même développé un lien formidable. Rémy Girard, c’est quelqu’un de gentil, sensible et à l’écoute des autres. En tant qu’actrice, je trouve génial de pouvoir travailler avec des gens d'expérience, parce que j’apprends énormément d’eux.

Photo courtoisie, Les Films Opale

Y a-t-il un souvenir que tu espères ne jamais perdre?

Chaque fois que je commence quelque chose, une chanson, un texte ou un projet, j’ai énormément de confiance! Mais plus le temps avance et plus je me mets à douter. Je dirais donc que ce que je ne veux jamais perdre est ce sentiment de départ, cette conviction profonde en mes idées et mon instinct. 

En 2020, tu as sorti la chanson Blender, un petit bijou. Vas-tu poursuivre dans la musique?

Oui! J’ai signé avec un label, l’album est prêt et on sortira trois chansons d’ici son lancement, l’an prochain. Je suis excitée!

Tu te souviendras de moi sera à l’affiche le 4 novembre.

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