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Naomi: prendre parole

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Lian Benoit

Après des années à s'exprimer par la danse, Naomi s'est tout naturellement tournée vers la musique. Pour souligner la sortie de son premier album pop qui flirte avec le R&B, l'artiste multidisciplinaire se confie sur son cheminement.

Tu as dansé pour Rihanna, Marie-Mai, Cœur de pirate... Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire tes propres chansons?

La musique a toujours fait partie de ma vie. Avec le recul, je dirais que c’est elle qui m’a attirée vers la danse, car c’est un milieu dans lequel on évolue beaucoup avec la musique. Je me suis rendu compte que je voulais explorer plus sérieusement cette avenue. Puis j’ai rencontré des gens comme Cœur de pirate, qui m’ont offert de belles opportunités. Tout s’est fait rapidement et naturellement, comme si c’était meant to be. Tu transposes donc maintenant tes idées en mots et en musique. 

Comment vis-tu ça?

J’ai tendance à accorder une grande importance aux mots. J’aime la vulnérabilité qu’apporte le chant et le fait de m’exprimer en paroles plutôt qu’avec le corps. C’est moins sujet à interprétation et ça permet de connecter plus facilement avec les autres, je pense. On perçoit cette vulnérabilité dans tes paroles et tes vidéoclips, qui sont également teintés d’une belle force, voire d’une prise de contrôle... Je suis consciente de ce que je dégage. Sans prétendre être un modèle, je sais que mes chansons existeront pour toujours. J’aime peser mes mots et réfléchir aux images que je projette, pour que ce soit positif et que ça me ressemble. 

Ça se sent également dans tes chansons, qui abordent le thème des relations, notamment des limites à poser... Dirais-tu que ce sont des lettres de peine d’amour?

Oui! J’aime écouter des chansons qui me ramènent à des moments très précis de ma vie. Cet album est un condensé du début de ma vingtaine. C’était le running gag avec mes amis: je serais forever alone, parce qu’à l’époque, j’avais tendance à toujours tomber sur des personnes qui me traitaient très mal. Tout ce que je raconte m’est vraiment arrivé. Ces chansons m’ont permis de me réapproprier ces moments-là. Ça fait longtemps que je suis ailleurs, mais les peines d’amour seront toujours une grande source d’inspiration (rires)! À l’écoute, cela dit, je trouve que c’est fun et léger! Mon passé de danseuse transparaît dans mes chansons: c’est souvent très dansant. 

Qu’est-ce que ce projet t’a apporté en tant qu’artiste?

J’ai appris que j’avais plus de choses à dire que je le pensais. Quand je me suis mise à écrire mes tounes et à m’impliquer dans le processus de création – que ce soit avec le réalisateur Gary Wide ou pour une collaboration avec mon amoureux, Rymz – je me suis rendu compte que ce rôle-là, que je ne croyais pas être le mien, me drivait! Cet album est l’une des choses les plus vraies que j’aie faites. Il dégage un peu de ressentiment, j’en conviens: je suis en colère et c’est mon droit! En fait, ça montre la dichotomie entre le fait d’être à la fois une bad bitch et un être très sensible. Je pense que c’est la meilleure manière de le décrire. 

L’album Naomi est offert chez Bravo musique. Cette entrevue a été réalisée en collaboration avec le magazine Clin d'oeil

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