Expats: ces trois Québécoises ont quitté le Québec pour vivre leur vie rêvée

Ces Québécoises ont quitté la belle province pour élire domicile à l’étranger, où elles mènent une vie qui leur ressemble.

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Elles nous parlent de leur parcours et partagent avec nous leurs coups de cœur pour leur coin de paradis. 

Shani Lesbats - Mexico et Mazunte, Mexique

Pourquoi avoir choisi le Mexique?

J’ai quitté le Québec il y a 10 ans. J’ai voyagé en Europe, au nord de l’Afrique, en Inde, au Népal et en Amérique. La pandémie m’a rendu service; il fallait bien que je m’arrête quelque part! (rires) Sans blague, je m’entends bien avec les gens et je ne me sens pas trop loin de chez moi. En plus, mon travail se fait à merveille d’ici.

Justement, quel est ton métier?

Dans un petit village au bord de la mer, Mazunte, j’organise des retraites de santé. Les gens peuvent prendre leurs vacances au Mexique et vivre avec moi cette expérience sous les cocotiers! Cela dit, la majeure partie de mon travail se fait en ligne, car j’ai développé la méthode Chandra, une cure de retour à la vitalité que les gens peuvent suivre dans le confort de leur foyer! Pour les encourager à faire des changements, il est plus facile de les accompagner dans leur quotidien!

Qu’est-ce qui t’a poussée à partir, au départ?

C’est drôle, j’avais une belle vie à Montréal, ma carrière de naturopathe allait très bien. Mais j’avais envie d’avoir un vrai contact avec les plantes médicinales et la terre. Je suis donc allée étudier la permaculture dans le sud de la France. J’ai ensuite continué à voyager... et je ne suis jamais revenue!

Qu’est-ce qui te manque du Québec?

Chaque Noël, je m’ennuie de mes parents et de mon grand-père, qui va avoir 102 ans!

Quelle est la première chose que tu nous conseillerais de faire à Mexico ou à Mazunte? Une retraite avec moi! (rires) Sérieusement, je conseillerais le temazcal [NDLR: une hutte à sudation, connue ici sous le terme «sweat lodge»], parce que ça fait partie de la culture ancestrale du Mexique.

On suit Shani en se rendant sur sa page Facebook Shani Lesbats Naturopathe.

Patricia et Sarah Desamours - Miami, États-Unis

Vous habitez toutes les deux à Miami depuis quelques années. Avez-vous pris la décision de déménager ensemble?

Patricia: En fait, ma sœur est partie avant moi, il y a environ huit ans. Je suis maquilleuse professionnelle et j’ai démarré ma carrière à Montréal. Plus tard, j’ai eu envie de plus d’action, de faire fleurir mon entreprise. J’ai donc déménagé à Miami il y a cinq ans. Quand je suis arrivée, je connaissais des gens (dont ma sœur!), mais personne pour m’aider à faire rouler ma business à plein régime. J’ai dû recommencer à zéro. Aujourd’hui, j’ai une foule de clients, je travaille sur des photoshoots, des tournages vidéo, je fais plein de festivals, comme l’Ultra Music Festival, dont je suis maquilleuse en chef. Ma vie est vraiment mouvementée! En plus, je lance ma propre gamme de maquillage cet été, Patricia’s Canvas! Ç’a pris beaucoup de travail, j’ai dû sortir de ma zone de confort... Miami, c’est vraiment un autre monde.

Sarah: C’est une ville un peu superficielle! (rires) Pour ma part, j’ai eu un enfant avec un Américain. Donc j’avais le choix d’aller là-bas ou de rester à Montréal. J’ai déménagé pour voir si j’allais aimer la ville et, dès mon arrivée, j’ai eu une mauvaise expérience avec un agent immobilier... C’est là que j’ai réalisé que la plupart des agents étaient pourris. (rires) J’y ai vu une occasion à saisir! J’ai décidé de me lancer dans ce domaine et je me suis entourée de bons agents immobiliers. J’ai appris le métier et étudié la ville, que je connais maintenant comme ma poche. Ç’a pris deux bonnes années. J’ai beaucoup travaillé... et ç’a fini par marcher!

Diriez-vous que Miami est aujourd’hui votre nouvelle maison? 

P: Comme je suis arrivée après ma sœur et qu’on a de la famille ici, Miami était déjà un peu ma deuxième maison. Ç’a été un petit choc culturel au début, mais il y a de belles perspectives. Les choses ont bien fonctionné pour moi! On trouve des gens qui viennent de partout. C’est un gros melting pot, et je suis heureuse d’en faire partie.

S: Je n’aimais pas beaucoup Miami au début, mais sa proximité avec le reste du monde est parfaite pour exercer mon métier: je peux aller à New York facilement ou en Europe, où il est possible de développer un réseau de clients intéressants pour le travail... Et d’ici, je peux retourner à Montréal aisément!

Justement, est-ce que le Québec vous manque?

S: Oui! Je regarde même Occupation Double! (rires) Montréal, tout particulièrement, a une énergie inexplicable... et la bouffe y est meilleure!

P: C’est vrai, la qualité de la bouffe me manque! Les pâtisseries de Montréal sont 1000 fois meilleures que celles des États-Unis. Et puis, bien entendu, je m’ennuie de mes amis... C’est quand même encore chez nous... On a grandi là! On est gâtés, à Montréal, et on ne le sait pas!

On suit Patricia et Sarah sur leurs pages Instagram respectives: @patriciascanvas et @sarahdesamours.

Découvrez-en plus sur Shani, Patricia, Sarah et une foule d’autres expatriés québécois dans la série Expat, diffusée tous les lundis à 19 h, sur les ondes de CASA.

À VOIR: Clin d'œil: Behind the scene, Gabrielle Laïla Tittley, alias Pony