Lisa LeBlanc, queen du chiac disco | Clin d'œil
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Lisa LeBlanc, queen du chiac disco

Image principale de l'article Lisa LeBlanc, queen du chiac disco
Annie France Noël

Et si un simple passe-temps de pandémie devenait l'élan vers une nouvelle direction musicale? Lisa LeBlanc était loin de se douter de la suite lorsqu'elle s'est lancée «pour rire» dans le projet Bingo avec Johanne. Pourtant, la reine du folk trash a bien troqué sa couronne contre celle du chiac disco.

Tu as connu un grand succès avec ton premier album éponyme, puis tu as sorti un deuxième opus en anglais, Why You Wanna Leave, Runaway Queen? Qu’est-ce qui t’a donné envie de retourner au chiac... sur des sons disco, funk et soul?

C’est vraiment random (rires)! Eh boy, si on m’avait dit que je te parlerais de disco un jour: c’est tout ce que je haïssais! Pendant le confinement, que j’ai passé par chez nous, au Nouveau-Brunswick, on était bored et un peu déprimés, alors avec mon amoureux, Benoît Morier, on a décidé de lancer un bingo sur Facebook. Il jouait Johanne, l’animatrice, mais on a eu besoin d’interludes musicaux. C’est là qu’est né mon alter ego disco, Belinda. On a eu un blast avec ce projet! Ç’a pris tellement d’ampleur qu’on n’en revenait pas! On a commencé à faire des collaborations, et ç’a ouvert plein de portes! 

Lesquelles?

Ça faisait un bon moment que j’essayais d’écrire, mais j’avais tendance à toujours revenir vers ce que j’avais déjà fait. Ce projet a ouvert mes vannes de création en toute liberté et dans un mood chill, tout en me faisant réaliser à quel point ça peut être le fun, les collaborations! C’était la première fois que je travaillais avec un claviériste par exemple. Je suis allée chercher Léandre Bourgeois et Mico Roy, du groupe Les Hôtesses d’Hilaire. Ils sont super ouverts d’esprit et dans le lâcher-prise, tout en étant d’excellents musiciens. Je me suis alors mise à créer des playlists d’inspiration avec du James Brown, du Chic... Et j’ai fait énormément de recherche! 

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C’est ce laisser-aller, entre humour et pied de nez à la productivité, qu’on entend à travers les pièces Pourquoi faire aujourd’hui et Dans l’jus...

En fait, j’ai beaucoup écrit sur la procrastination! C’est une réponse à notre société qui prône la performance à tout prix, comme si on devait se haïr quand on n’est pas dans l’action (rires). J’ai vécu deux burn outs, et je suis loin d’être la seule dans l’industrie de la musique. J’ai pris une année sabbatique en 2019, et c’est à ce moment-là que ma réflexion s’est vraiment enclenchée. Je n’ai plus le même point de vue sur ma carrière ni sur mon rapport à la musique. 

Comment cet arrêt et la création de ton tout dernier opus t’ont changée, selon toi?

J’ai appris une grande leçon: celle de prendre le temps de me demander ce que je veux vraiment. C’est devenu super important pour moi de bien gérer mon temps et de faire des choses qui me tentent. Il faut dire que j’ai été extrêmement privilégiée! J’ai eu la chance d’avoir un grand succès. Devenir blasée serait mon pire cauchemar! Pour l’instant, je n’ai aucune idée de quoi l’avenir sera fait ni quels sons je vais avoir envie d’explorer. Who knows? On jase disco aujourd’hui, mais tout peut changer (rires). 

Chiac Disco, disponible chez Bonsound dès le 18 mars. Cette entrevue a été réalisée en collaboration avec le magazine Clin d'oeil.    

Pour découvrir le meilleur du disco selon Lisa LeBlanc, c'est ici:   

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