3 questions à... Valérie Chevalier à propos de son nouveau roman
Animatrice, comédienne, doubleuse et écrivaine, Valérie porte merveilleusement tous ses chapeaux.
On a eu envie de parler avec elle de son roman: Le vacarme des possibles.
Comment décririez-vous votre livre?
C’est, en quelque sorte, le polaroïd de la dernière année, puisqu’il parle de cette pandémie qu’on a tous vécue différemment. Ce livre est ancré dans cette période marquante de bouleversements. Le style est vraiment différent cette fois, mais les thèmes récurrents qui me sont chers sont là, comme la quête amoureuse, celle du bonheur et de l’identité. Je traite également du sentiment d’appartenance, que ce soit à un lieu, à une relation ou à notre environnement. Tous ces sujets se chevauchent de façon fragmentée, un peu comme dans un journal intime entrecoupé de poésie. Je parle au «je» et j’utilise les vrais noms de ma sœur et de certains amis. Je laisse le lecteur se faire porter dans cet espace entre fiction et réalité, et voyager au gré des sentiments du personnage principal.
La peine d’amour semble être une grande inspiration.
L’amour m’inspire, parce que je trouve que c’est à la fois le sujet le plus intime et le plus personnel qui soit tout en étant le plus universel. Nous sommes tous en quête d’amour – en commençant par notre amour-propre –, que ce soit celui de nos parents, du public, de notre partenaire. Tout le monde a des rêves et des espoirs amoureux. Mon livre est né d’histoires que j’ai vécues. Il témoigne de leur évolution et porte sur les réflexions et les émotions qui peuvent nous traverser quand l’amour frappe, autant dans sa beauté que dans les moments douloureux. On dit que quand l’appétit va tout va, mais pour moi, c’est quand l’amour va que tout va. Chacun veut y trouver quelque chose d’unique.
Dans quel état d’esprit s’est déroulée sa rédaction?
La pandémie m’a énormément affectée. J’ai abandonné le roman que j’écrivais à ce moment-là. Je n’avais pas l’énergie! J’ai commencé à écrire des poèmes, ce que je n’avais jamais fait jusque-là. Au bout d’un moment, je me suis rendu compte qu’une histoire se dessinait à travers ma poésie. Le reste s’est construit à partir d’un journal dans lequel j’écrivais de temps en temps. Je l’ai saupoudré d’un brin de fiction. Le récit se passe d’octobre 2019 à l’été 2020. Il suit le personnage principal dans ses tribulations amoureuses et ses déménagements. J’ai souvent déménagé dans la dernière année. En me déracinant d’un lieu pour m’enraciner dans un autre, j’ai ressenti une grande vulnérabilité. J’avais envie que cette nostalgie, cette sensibilité transparaissent dans mon écriture.