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FÉLIXE, ouvrir la porte

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Graham GS

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Laisser derrière soi celle qu'on était pour mieux épouser la forme de celle qu'on est en train de devenir... C'est le thème que FÉLIXE aborde dans son nouvel EP rock Les jours peureux, qui suit son premier album, Prélude.

Une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre... Les jours peureux tourne à la fois autour d’une rupture et d’un nouveau départ. Où cet EP a-t-il pris racine?

C’est le journal intime de la période où j’ai quitté mon copain. Les six mois suivant la rupture, on habitait encore ensemble. On s’est mis à rencontrer de nouvelles personnes, et on ne savait pas si on devait s’en parler... En plein temps de COVID-19, je te laisse imaginer... Ça s’est fait en toute amitié, mais c’était un peu rock’n’roll! (Rires) 

Une bulle éclatée qui semble vous avoir poussée à réfléchir sur votre identité et sur votre rapport à la sexualité...

C’est fou! Après cinq ans de relation, la sexualité devient plus routinière. À la fin vingtaine, je me suis retrouvée célibataire pour une rare fois de ma vie. Ayoye! (Rires) J’ai découvert Tinder, j’ai eu envie de me faire belle, de penser à moi. J’ai pu me questionner sur qui je voulais être, maintenant. 

Graham GS

Un cheminement qu’on peut d’ailleurs découvrir dans le clip de la pièce Iberville, qui vous met en vedette. Vous avez souvent dit vouloir rester derrière la caméra... Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis?

Pour le clip d’Ellipse, par exemple, on avait un budget qui nous a permis d’écrire un scénario et d’engager des acteurs. J’aimerais le refaire un jour. Par contre, je trouvais la chanson Iberville trop personnelle pour ne pas jouer dans le clip. Je sens aussi que j’ai plus confiance en moi: ça prend quand même du culot pour quitter une longue relation! Mon nouvel amoureux, Graham GS, s’est joint à moi pour la réalisation. Qui de mieux placé que lui pour savoir comment j’ai vécu la redécouverte de ma sexualité?

Cette réflexion sur vous-même a-t-elle aussi influencé votre musique?

Absolument! J’avais envie d’explorer. Je ne sais pas si c’est la pandémie ou la fin de ma relation, mais je me suis mise à remarquer énormément de détails dans ma manière de réagir ou chez les autres. Mon écriture est devenue beaucoup plus descriptive. 

Malgré ce vent de changement, vous êtes retournée vers vos collaborateurs du premier album, c’est-à-dire Simon Bilodeau (batterie), Anne-Sophie Bourlaud (chœurs), Alexandre Veilleux (guitares) et Marcus Quirion (basse)... Pourquoi?

J’avais tellement besoin de sentir l’énergie de mes amis dans cette étape de vie trouble que la décision s’est prise d’elle-même. Je savais que ces musiciens avaient ce projet à cœur, autant que les humains derrière. Ça m’a donné un safe space pour créer ces chansons rock, à l’ambiance aussi lourde que cette période que j’ai vécue. J’ai laissé beaucoup de place aux guitares. Je voulais qu’on sente la tornade, un environnement tout croche, mais qui m’a permis de comprendre énormément de choses. Les jours peureux précèdent souvent les jours heureux!

Les jours peureux est maintenant disponible via Rozaire.          

Pour (re)découvrir le premier album de FÉLIXE, c'est ici:      

Cette entrevue a été réalisée en collaboration avec Clin d'oeil.        

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