COVID-19: c’est la fin pour le détaillant Le Château | Clin d'œil
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COVID-19: c’est la fin pour le détaillant Le Château

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Photo d'archives

La pandémie aura été le coup de grâce pour Le Château qui devient le premier détaillant de vêtements québécois d’envergure à lancer la serviette, depuis mars. L’enseigne se place à l’abri de ses créanciers et entame un processus de liquidation de ses actifs. 

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Ce sont environ 1400 personnes qui perdront leur boulot, au cours des prochains mois. De ce nombre, 500 travaillent au siège social, à Montréal. Le Château exploite 123 magasins au Canada, en plus de son site web.  

La direction affirme que le secteur de la vente au détail fait actuellement face à de nombreux défis en raison de la pandémie. La diminution du nombre de congrès, de bals, d’événements et de mariages a miné les ventes du détaillant qui se spécialise notamment dans les tenues de soirée. 

Au cours des derniers jours, la direction du Château avait choisi de reporter son assemblée annuelle. En début d’année, la bannière avait également reporté la publication de ses résultats financiers. 

Vendredi, l’entreprise a déposé une demande pour être sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Elle sera entendue aujourd'hui par la Cour supérieure du Québec.  

PricewaterhouseCooper agira comme contrôleur dans ce dossier. 

Des problèmes avant la pandémie

Après avoir analysé différentes options, l’entreprise montréalaise dit vouloir maintenant «assurer une liquidation ordonnée de ses actifs» et de la «cessation de ses activités». L’été dernier, la direction n’avait pas caché avoir des doutes concernant sa capacité à traverser cette tempête.  

Il faut dire que le détaillant éprouvait déjà des difficultés financières depuis plusieurs années. Pour son exercice clos le 25 janvier 2020, la compagnie avait terminé avec une perte nette de 69,2 millions $ et l’insuffisance du fonds de roulement de la société s’établissait à 44,3 millions $. 

«La direction et le conseil d'administration de la société ont conclu à regret que la société ne peut plus poursuivre ses activités en tant qu'entreprise en exploitation après qu'elle a déployé tous les efforts possibles au cours des derniers mois, avec l'aide de conseillers professionnels, pour refinancer ou vendre la société à un tiers qui continuerait à exploiter l'entreprise», peut-on lire dans un communiqué. 

Afin de soutenir financièrement le processus de liquidation, Wells Fargo Capital Canada octroiera un financement provisoire à la compagnie. Précisons que les magasins resteront ouverts afin d’écouler les inventaires. 

Le Château, qui a demandé aussi de suspendre son obligation de tenir des assemblées avec ses actionnaires, a vu le jour en 1959. L’action de la compagnie, qui a déjà dépassé les 15 $ en 2007, était à moins de 2 cents lors de l’ouverture des marchés boursiers, vendredi.   

Depuis mars, Aldo, Reitmans, SAIL, DavidsTea, Coalision (Lolë), Tristan, les Entreprises Vagabond (Hangar-29 et Studio), Ernest, Groupe Dynamite, Vincent d’Amérique, Bestsellers (Jack & Jones et Vero Moda) et Modasuite (Frank and Oak) ont aussi annoncé des restructurations. 

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